Mis à jour 2020 : Notre article sur les nouveaux moyens de monétisation des éditeurs de jeux vidéo
Apparues en 2017, les pochettes surprises virtuelles baptisées « Loot Boxes » transforment la consommation des jeux vidéo intégrant ce gameplay. Il s’agit généralement d’objets virtuels, présentés sous la forme de packs bonus, offrant au joueur une amélioration aléatoire dans le jeu. Nouveau mécanisme issu du système « Pay to Win » – « payer pour gagner », tout joueur peut sous réserve de payer une somme d’argent – micro paiements – se voir donner un avantage certain dans sa consommation du jeu.
Défendues comme « éthiques et amusantes », une nouvelle appellation pour ce mécanisme est apparue ces dernières semaines : « les mécaniques de surprise ».
Les succès de nombreux titres intégrant ce mécanisme et les revenus considérables générés ont vite créé une polémique. Décriées en premier lieu par les communautés de joueurs, un argument juridique a rapidement été évoqué au regard du caractère aléatoire des loot boxes.
Loot Boxes : Un jeu de hasard non réglementé
Ces derniers évoquent en effet la proximité existante entre les loot box et les jeux d’argents, sans pour autant ètre soumises au mème régime juridique. De fait, la réglementation en matière de loteries et jeux de hasard est particulièrement stricte notamment à l’égard des mineurs, des messages de prévention et risques liés à une telle consommation.
Un litige a opposé l’un des plusieurs grands éditeurs de jeux vidéo Electronics Arts et la justice belge concernant l’utilisation de ces loot boxes dans de nombreux titres. En avril 2018, la Commission belge des jeux de hasard a qualifié de jeux de hasard les loot boxes. La position belge, partagée notamment par les Pays Bas a conduit de nombreuses autorités de régulations européennes et américaines à manifester leurs préoccupations sur le phénomène.
Loot Boxes : de simples contenus téléchargeables pour les jeux vidéo
Générant en 2017 plus de 5 milliards de dollars, de nombreux éditeurs de jeux vidéo don le principal syndicat américain prônent une autorégulation et s’opposent à tentation de régulation des autorités publiques. Ces contenus téléchargeables sont constitués d’éléments complétant l’expérience vidéo ludique du joueur – nouvelles cartes, personnages, objets, mécanismes de jeux, etc. – sans lien avec une quelconque loterie.
Défendant leur nouveau modèle économique, c’est la consommation mème d’un jeu vidéo qui est en pleine mutation, l’éloignant d’un produit vers un service de consommation personnalisable. Un joueur n’achète plus un jeu mais l’accès