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Esport & jeux vidéo – La régulation des loot boxes par les éditeurs de jeux vidéo

Esport & jeux vidéo - Loot boxes & monétisation de contenus - DLC, Pay to Win, Publicité, etc.

Depuis leur récente apparition il y a trois ans, les Loot Boxes au sein des jeux vidéo sont à l’origine d’une grande controverse. Issu du système « Pay to Win », ces pochettes surprises numériques permettaient historiquement de proposer des contenus additionnels, mais sont devenus par la suite des moyens de favoriser les joueurs à l’occasion d’une compétition de jeu vidéo.

Assimilable à un jeu de hasard touchant des mineurs pour les autorités de régulation, l’intégration du modèle des Loot Boxes a été décriée par une grande partie de la communauté des joueurs esportifs ou simples amateurs. Elle a déjà conduit les éditeurs de jeux vidéo à informer les acheteurs potentiels de l’existence d’achats facultatifs dans le jeu. Issu du système PEGI, le jeu dispose désormais d’un logo reproduisant une carte de crédit avec la mention « Achats intégrés ».

Pour plus d’information, retrouvez notre précédent article sur le sujet.

Jeux vidéo & Loot Boxes : La mobilisation des acteurs publiques et privés pour la stabilité du secteur

En réaction à cette fronde, les trois principaux constructeurs de console de jeu : Sony, Nintendo et Microsoft, ainsi que plusieurs éditeurs de jeux vidéo : Activision-Blizzard (Overwatch, Call of Duty), Bethesda (Fallout), EA (Fifa), Ubisoft (Assassin’s Creed) ou Take-Two (GTA), se sont engagés à plus de transparence et d’encadrement de ce nouveau système de jeu, indiquant notamment le niveau de rareté ou la probabilité d’obtenir certains objets ou bénéfices. Cette annonce est intervenue à l’occasion d’une réunion de travail devant la Commission fédérale du Commerce, attaché à la protection des consommateurs notamment mineurs.

La Belgique s’est montrée particulièrement stricte dans la vente de jeux vidéo comprenant des systèmes de loot boxes ayant abouti à l‘interdiction de vente de certains produits notamment Fifa et récemment le jeu Gears Pop, édité par Microsoft Games Studio ainsi que d’autres titres du constructeur Nintendo.

Certains éditeurs spécialisés dans les titre d’esport sont allés plus loin en retirant le mécanisme de son jeu, tel Psyonix, propriétaire du jeu de football motorisé « Rocket League ».

Les streamers, YouTubers potentiellement responsables de la promotion des Loot Boxes

Un telle pratique pose la question subalterne de la responsabilité indirecte des YouTubeurs utilisant des Loot Boxes dans leurs vidéos. Entre promotion du produit, accords commerciaux avec les éditeurs et protection du jeune consommateur, les chaines YouTubeurs et leurs responsables éditoriaux doivent faire preuve de la plus grande prudence pour ne pas devenir des dommages collatéraux de ce nouveau système.

Un jeu de hasard non réglementé. Il existe en effet une proximité entre les loot box et les jeux d’argents, sans pour autant ètre soumises au mème régime juridique. De fait, la réglementation en matière de loteries et jeux de hasard est particulièrement stricte notamment à l’égard des mineurs, des messages de prévention et risques liés à une telle consommation. Elle a déjà conduit les éditeurs de jeux vidéo à informer les acheteurs potentiels de l’existence d’achats facultatifs dans le jeu. Issu du système PEGI, le jeu dispose désormais d’un logo reproduisant une carte de crédit avec la mention « Achats intégrés ».

Ces Loot Boxes portent également atteinte à la stabilité du jeu notamment en matière de pratique compétitive avec les nombreux évènements d’Esport, en pleine expansion depuis plusieurs années.

Loot Boxes & Esport : les compétitions de jeux vidéo mis en danger

Esport. L’intégration au sein de compétitions de jeu vidéo de système de Loot Boxes met en péril la stabilité et l’équilibre des chances des joueurs esportifs. Les organisateurs d’évènements doivent prévoir dans le règlement des compétitions l’encadrement de ces Loot Boxes et des contenus obtenus par les joueurs participant aux compétitions.

Certains éditeurs spécialisés dans les titres d’esport sont allés plus loin en démonétisation (Notamment Blizzard avec Heroes of the Storm ou PUBG Corporation avec PlayerUnknown’s Battlegrounds) ou retirant le mécanisme de son jeu, tel Psyonix, propriétaire du jeu de football motorisé « Rocket League », Bungi avec le titre « Destiny 2 ».

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Publié le : 29/08/2019
Mis à jour le : 06/01/2024

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